Les Dires de Zeta: Bon


Les anciens chinois avaient coutume de vouer un culte à ceux de leurs ancêtres défunts qui avaient forcé le respect et les honneurs. Ils mangeaient leurs morts. Ce type de cannibalisme n’est pas étranger aux autres cultures, car l’homme primitif a souvent conclu que l’on pouvait ingérer les qualités d’un autre: le courage, la puissance ou l’intelligence. Cependant, les chinois anciens n’agissaient pas ainsi pour s’emparer de qualités mais pour protéger les âmes de leurs ancêtres de ce qu’ils considéraient être des esprits malins prédateurs. Leurs traditions de soins prodigués à autrui ne connaissaient aucune limite, et le refus de prendre part au repas était considéré comme un manque grave de respect. Tout était consommé sauf les os, et ceux-ci étaient soigneusement attachés et conservés en lieu sûr. Avec le temps, ceux qui découvrirent ces sortes de fagots prirent cela pour d’étranges pratiques funéraires. Ce qui perdure dans la tradition chinoise, et qui n’a pas bougé, c’est le sentiment que l’esprit continue de vivre et peut habiter un corps autre que le corps de naissance - la notion de possession temporaire. Le pressentiment que l’on a besoin d’être protégé des esprits malin existe toujours, qui se reflète dans les plafonds incurvés destinés à attraper tout esprit malin qui descendrait tourmenter l’humanité et le renvoyer au ciel, du moins l’espèrent ils.